Cet événement ne présente aucun risque majeur, mais les aurores pourraient être accompagnées de quelques perturbations radio et GPS.
Les astronomes qui surveillent le soleil de près viennent d’annoncer que la météo spatiale pourrait virer à l’orage. Les spécialistes ont annoncé qu’une éjection de masse coronale, expulsée par l’étoile el 15 juillet dernier, se dirige droit vers la Terre en ce moment même ; elle pourrait provoquer des perturbations des ondes radio et du réseau GPS lorsqu’elle percutera le champ magnétique terrestre, le 20 ou 21 juillet prochain.
Le Soleil s’approche en ce moment du pic de son cycle d’activité de 11 ans.
Le champ magnétique de l’étoile se fait de plus en plus turbulent, ce qui conduit à l’apparition d’un grand nombre de taches solaires.
On peut aussi voir émerger des filaments solaires ; ce sont des amas instables de matière confinée sous forme de plasma par le champ magnétique. Ce sont ces volutes spectaculaires que l’on voit parfois se détacher à la bordure de l’étoile sur certaines photos.
Mais si elles font le bonheur des astrophotographes, elles peuvent aussi être associées à des éruptions solaires et provoquer des éjections de masse coronale. (E.M.C) Ces dernières sont de grosses bulles de plasma qui sont catapultées dans une direction précise par l’activité de l’étoile, et c’est précisément ce qui s’est passé le 10 juin dernier.
Par chance, l’astrophotographe Miguel Claro était d’ailleurs sur les rangs à ce moment précis; il a pu capturer des images exceptionnelles de quelques phénomènes associés à ce sursaut de l’étoile.
Quelques perturbations potentielles, mais aucun risque majeur
Depuis, cette masse voyage droit vers la Terre. Sa vitesse est modérée, mais elle pourrait tout de même avoir un impact significatif sur notre planète. Les spécialistes considèrent en effet qu’elle pourrait générer une tempête géomagnétique de classe G1.
Cela signifie qu’il s’agit d’une éruption mineure, mais qui pourrait s’accompagner de quelques conséquences perceptibles. Cela devrait commencer par de superbes aurores visibles aux hautes latitudes. Mais certains phénomènes gênants pourraient aussi survenir.
Selon la définition officielle, ces événements peuvent provoquer de « faibles fluctuations du réseau électrique ». Elles peuvent aussi avoir un « impact mineur sur l’opération des satellites ». Certaines zones pourraient également subir des perturbations des signaux radio. Le réseau GPS est susceptible de rencontrer quelques dysfonctionnements mineurs pendant cette période.
Dans l’ensemble, l’humanité peut donc dormir sur ses deux oreilles ; il n’y a aucun risque que cette éjection de masse coronale sonne le glas de la civilisation telle qu’on la connaît. Mais sans céder au catastrophisme, il faut aussi rappeler qu’il s’agit d’une possibilité bien réelle et non négligeable
Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe encore aucune contre-mesure absolue pour se défendre contre ces événements. En attendant que les spécialistes trouvent une parade, l’humanité reste donc suspendue aux caprices du Soleil.
Il ne reste donc plus qu’à croiser les doigts pour que cette épée de Damoclès ne bouge pas d’un pouce, et que le Soleil reste sage à l’approche du pic d’activité attendu en 2025.
Crédit Photos : Miguel Claro