Des ingrédients de la vie découverts dans les échantillons de l’astéroïde Ryugu

La sonde Hayabusa-2 était partie en 2014 pour étudier l’astéroïde Ryugu. Et en ramener quelques échantillons sur Terre. Mission accomplie en décembre 2020. Désormais, les chercheurs vont prendre le temps de les analyser. Les premiers résultats suggèrent qu’ils sont riches en ingrédients de la vie.

En décembre dernier, Hayabusa-2, une sonde de l’Agence spatiale japonaise (Jaxa), a largué sur Terre une capsule contenant à peine plus de cinq grammes de précieux échantillons. Ceux de l’astéroïde Ryugu. Depuis, les équipes choisies pour les analyser trépignent d’impatience. Un peu plus encore après la publication de quelques images de ces échantillons en toute fin d’année.

Les chercheurs de l’université d’Okayama (Japon) ont reçu leur part en avant-première — sept autres équipes recevront bientôt leurs échantillons –, ce 2 juin 2021. Et ils ont immédiatement mesuré la quantité d’atomes d’hydrogène, de carbone et d’azote contenue dans les roches et le sable provenant de Ryugu. Des données qu’ils ont alors converties en quantité d’eau et de matière organique susceptible d’avoir pu se former. Au final, de grandes quantités…

Préciser l’origine de la vie sur Terre

Ces travaux confirment les observations préliminaires de la Jaxa. Il est possible qu’une quantité importante de glace ait existé sur Ryugu. Mais l’analyse ne fait que commencer. Les équipes étudieront les échantillons revenus de l’astéroïde pendant une année entière. À la recherche d’indices qui pourraient expliquer l’origine de l’eau sur Terre. Et dans l’espoir, d’identifier de la matière organique.

Le professeur Tachibana Shogo de l’Université de Tokyo, coordinateur des efforts de recherche, espère que l’analyse de ces échantillons produira divers éléments de preuve qui fourniront des indices sur les origines du Système solaire et de la vie sur Terre et sur la façon dont les océans ont été créés. D’autant qu’en parallèle, des chercheurs de l’université Rikkyo (Japon) viennent de montrer que Ryugu est à peu près aussi poreux que l’étaient les planétésimaux qui ont mené à la formation des planètes.

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