Les images sont spectaculaires.
Et elles ont été diffusées en direct : la sonde américaine DART s’est approchée de sa cible à 23000 km/h en prenant des photos de plus en plus rapprochées. Jusqu’à l’impact, provoqué pour mesurer la déviation qu’il est possible d’induire sur un astéroïde.
Il était 1 h 14 du matin, en France, ce 27 septembre 2022, quand la sonde américaine DART a envoyé sa dernière image.
Prise à 11 millions de km de la Terre, elle montre la surface de l’astéroïde Dimorphos, constellée de roches anguleuses, semblable à un pierrier.
Car à cet instant précis, l’engin a percuté cette surface à 23000 km/h, créant un panache de débris qui a pu être observé par des télescopes situés sur Terre.
Dans les minutes qui ont précédé l’impact, la caméra de DART a révélé la forme et la surface de Didymos, un astéroïde d’environ 780 m de diamètre autour duquel gravite Dimorphos.
Mais rapidement, le corps parent est sorti du champ de la caméra et il n’est plus resté que Dimorphos au centre de l’image.
D’un diamètre d’environ 140 m, celui-ci affiche une forme oblongue, peut-être induite par l’attraction de Didymos, situé à seulement 1,2 km.
Les premières images de la collision prises par le microsatellite LICIACube, largué par DART plusieurs jours auparavant, ont été diffusées par l’agence spatiale italienne. Elles montrent un dégazage impressionnant, qui correspond bien aux photos prises depuis la Terre par plusieurs télescopes.