L’espace, silencieux ? Pas du tout, affirme la Nasa, l’agence spatiale américaine, qui a rediffusé sur les réseaux sociaux le son d’un trou noir provenant de la galaxie Persée, située à 250 millions d’années-lumière de notre système solaire.
On se fait toute une idée de l’espace. On l’imagine, froid, terrifiant, mais surtout silencieux. Eh bien ce dernier point, au moins, est faux ! Et on le sait grâce à une captation sonore publiée par la Nasa, l’agence spatiale américaine.
Un enregistrement déjà diffusé au mois de mai 2022 mais que l’institution vient de remettre en avant, sur les réseaux sociaux. Cet audio, troublant par sa gravité et ses sonorités métalliques, provient d’un trou noir, situé au centre de la galaxie Persée, à quelque 250 millions d’années-lumière de notre système solaire. C’est plus précisément l’amas de gaz qui gravite autour du trou noir, et qui ondule sous ses pressions, que nous entendons. Impressionnant.
L’espace n’est pas silencieux
Comme l’explique la Nasa, l’idée selon laquelle tout l’espace serait silencieux provient du fait que la majeure partie de ce dernier est constituée de vide. Et, sans matière, pas de possibilité pour le son de se propager.
Or, « un amas de galaxies contient d’importantes quantités de gaz qui enveloppent les centaines, voire les milliers de galaxies qui le composent, fournissant ainsi un support pour la propagation des ondes sonores », explique la Nasa dans un communiqué, relayé par le média Vice.
Un son rendu audible grâce au travail des spécialistes de la Nasa
Ce son provient de données enregistrées par le télescope spatial Chandra. Et la Nasa a rusé pour nous permettre de l’entendre. Car ces données étaient inaudibles pour l’oreille humaine… Les spécialistes de l’agence spatiale les ont donc remises à « notre » niveau, en augmentant leur fréquence d’origine.
Ils ont ensuite combiné ces ondes sonores avec d’autres informations collectées par l’engin spatial, lumineuses notamment… « Il n’a pas été intentionnellement rendu inquiétant », rassure la Nasa dans un message publié sur le réseau social Twitter. L’agence explique aussi que « l’une des motivations pour créer de telles sonifications de données est le désir de partager la science avec plus de gens. »